Voici la deuxième partie d'un article écrit par PoneySGuito autour de l'état d'esprit à adopter (ou pas) par les joueurs de jeux vidéo collectifs et compétitifs : Dota bien sûr, mais pas que.
N'hésitez pas à réagir en commentant l'article en bas de page !
Sommaire
- Part 1 : Introduction
- Part 2 : Le Self-Coaching
- Part 3 : Le Chant des Sirènes
- Part 4 : Conclusion générale
- Part 5 : Remerciements, auteur et bibliographie
Rendez-vous ici pour lire l'introduction si vous l'avez ratée, et voici la suite avec quelques mots sur le Self-Coaching : bonne lecture !
⏱ Temps de lecture approximatif : 2 minutes.
Le Self-Coaching
Le fait que l'amateur de jeux vidéo compétitifs n'a d'autre choix pour avancer que d'avoir recours au self-coaching n'est pas forcément un frein. En effet, une étude menée par la chercheuse en management Sue-Chan [04Sue] suggère que se self-coacher est aussi efficace que d'avoir recours à un coach extérieur, et est sensiblement plus efficace que d'avoir recours au coaching d'un pair.
Trish E. Bradbury est une pionnière de la recherche sur le self-coaching, et ses travaux figurent parmi les rares orientés vers le contexte du sport et non celui de l'entreprise. Afin de définir en quoi consiste le self-coaching, la docteure en management s'est basée sur des entretiens semi-directifs conduits auprès de 36 athlètes Néo-zélandais médaillés des Jeux Olympiques de 1996 [00Bra]. Parmi ces derniers, 11 ont déclaré s'être entrainé entièrement par eux-mêmes, 6 se sont entrainés par eux-mêmes avec l'assistance d'un conseiller extérieur, 17 ont pratiqué le self-coaching occasionnellement, et seulement 2 ont déclaré ne pas avoir eu recours au self-coaching [01aBra].
Parmi les éléments que ces athlètes ont jugé essentiels pour définir le self- coaching figurent :
- l'auto-évaluation, soit la capacité à se remettre en question
- le développement autonome d'un plan d'action structuré comprenant des objectifs et les étapes nécessaires pour les atteindre
- l’établissement personnel d’un examen de ses performances et de son plan d’action, en les analysant et en réfléchissant à comment les améliorer
Parmi les éléments que les médaillés olympiques ont jugé importants dans la définition du self-coaching figurent :
- la réalisation de soi, c'est-à-dire arriver à atteindre son plein potentiel
- la capacité à trouver de la motivation par soi-même et à connaitre ses forces et faiblesses
- le perfectionnement personnel, c’est-à-dire trouver par soi-même la volonté de faire des exercices supplémentaires et de rechercher toutes les informations nécessaires à sa progression, ainsi qu'avoir la capacité à garder un esprit ouvert
Trish E. Bradbury en conclut que le self-coaching consiste à la prise en main par l’individu de l’organisation et de la pratique d’activités de développement personnel dans le but de le conduire à la réalisation de ses objectifs [01bBra].
Lire la suite : Part 3 - Le chant des Sirènes